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Finalistes – Prix Littéraire Trillium 2023

Pour consulter la brochure sur les finalistes du Prix littéraire Trillium 2023, cliquez ici
Version française de la LAPHO, English AODA version is available.

Andrée Lacelle, dire, Éditions Prise de parole

Dans ce recueil en trois parties, Andrée Lacelle revient sur quarante ans de pratique d’écriture, ouvrant une fenêtre sur l’atelier où se construit une œuvre inouïe. Travail fécond sur la mémoire, cet ensemble de textes met en lumière le parcours de la poète et permet d’en apprécier tant la rigueur que la générosité.

En ouverture, « Des mots » nous entraîne sur les traces de l’enchantement qui, de tout temps, a caractérisé la relation d’Andrée Lacelle avec l’écriture. Les textes allient prose, poésie, notes de lecture et références extratextuelles, exposant les innombrables ramifications de la création artistique.

Dans la deuxième partie du recueil, la poète s’entretient avec Nicole Brossard sur les thèmes du voyage, du dialogue et du poème. Faisant appel à leurs propres textes, mais aussi aux grandes œuvres de leur époque, ces deux figures majeures de la littérature discutent des leitmotivs qui traversent leurs livres, de ce que la création leur a appris et des explorations qu’elles désirent entreprendre.

« Préhistoires » explore enfin l’impulsion primitive qui engendre tout poème. Féminité, écriture, mythes s’entremêlent pour livrer une riche réflexion sur la parole, celle qu’on prend, celle qu’on perd.

Née à Hawkesbury, Andrée Lacelle a publié une dizaine de recueils de poésie. Elle a été la première à recevoir le Prix littéraire Trillium de langue française pour Tant de vie s’égare (Éditions du Vermillon, 1994 [2007]), la première Poète officielle francophone de la Ville d’Ottawa et la première francophone intronisée au Temple de la renommée du Festival international de poésie d’Ottawa (VERSeFest d’Ottawa). En 2015 paraissait Sol Ciel Ciels Sols (Prise de parole, collection BCF), une rétrospective de son œuvre préfacée par François Paré. Ses poèmes sont traduits en anglais et en tchèque.

Elle a coécrit et codirigé l’ouvrage pas d’ici, pas d’ailleurs, Anthologie poétique de voix féminines contemporaines (Voix d’encre, 2012) et dirigé les collectifs Poèmes de la résistance (Prise de parole, 2019) et Poèmes de la Cité (David, 2020).

Lien vers la maison d’édition : https://www.prisedeparole.ca/titres-livre?isbn=9782897443603

Gilles Lacombe, Circé des hirondelles, Éditions L'Interligne

Circé des hirondelles est centré sur les rapports entre deux personnages : le « on » qui construit un portrait du « elle », une identité féminine, une figure allégorique de la vie elle-même, qui incarne tout à la fois la fragilité, la beauté, la mort, la nature, la poésie et le langage. Un chant triste et soyeux, une « ravageuse magnificence ».

Gilles Lacombe est artiste visuel (peintre et dessinateur) et poète. On lui doit entre autres les recueils Mais ailleurs que le vent (2013) et Trafiquante de lumière (2005) aux Éditions L’Interligne. Broderies du Michoacan est paru en 2014 chez Neige-galerie.

Lien vers la maison d’édition : https://interligne.ca/auteurs-auteures/gilles-lacombe/circe-des-hirondelles/

Gilles Latour, Feux du naufrage, Éditions L'Interligne

Dans Feux du naufrage, le poète s’emploie à une chasse affamée, une quête inépuisable, une authenticité troublante et émouvante et visionnaire : l’on assiste à la genèse d’une appréhension intuitive qui s’édifie dans un mouvement phrasé spiraloïde.

Né à Cornwall, Gilles Latour grandit à Ottawa, étudie la littérature à Montréal, parcourt le monde à l’emploi d’organisations humanitaires pour gagner sa vie — mais, où qu’il soit, il vit essentiellement de poésie. Il habite à Ottawa où cinq de ses recueils ont paru aux Éditions L’Interligne.

Lien vers la maison d’édition : https://interligne.ca/auteurs-auteures/gilles-latour/feux-du-naufrage/

Marie-Thé Morin, Frontières libres, Éditions Prise de parole

Dix-huit inconnus montent à bord d’un train qui fait le long, très long trajet Ottawa-Kingston-Toronto-Hearst. Ils partagent un même objectif : faire un voyage sans histoire, dans une relative tranquillité.

Soudain, en pleine nuit, le train déraille et tous sont projetés les uns contre les autres. En attendant les secours qui tardent à se manifester, les personnages, privés de tout contact avec l’extérieur, se laissent aller aux confidences. Des relations se créent. Des gestes – d’entraide, de compassion, de débrouillardise, de candeur et d’héroïsme… mais aussi de lâcheté et d’opportunisme – sont posés, révélant la véritable nature de chacun et chacune. Et voilà que le trajet interrompu leur ouvre de nouvelles voies.

La pièce Frontières libres est issue d’un processus collectif de création chapeauté par Théâtre Action. Elle a été écrite par Marie-Thé Morin à la suite d’ateliers tenus dans quatre théâtres communautaires de l’Ontario.

Cofondatrice de Vox Théâtre, Marie-Thé Morin est une autrice dramatique, romancière, scénariste, traductrice, conteuse et parolière originaire d’Ottawa. Chez Prise de parole, elle a publié le roman Gustave et les pièces jeunesse Oz (en collaboration avec Pier Rodier), Ti-Jean de partout et Cyrano Tag. Sa série télévisée Eaux turbulentes (Radio-Canada, 2019-2020) a été finaliste au prestigieux International Format Award, dans la catégorie « Best Scripted Format ».

Marie-Thé a interprété plusieurs personnages mémorables dans des productions de Vox Théâtre, du Théâtre du Nouvel-Ontario, du Triangle Vital, de la Bébitte poétique et du Théâtre du Trillium, du Théâtre de la Vieille 17 et du Théâtre de Sable. Elle se consacre ces jours-ci à la création de nouveaux récits pour la scène et le virtuel, dont Conte Xtrême, traduit des pièces du répertoire anglo-canadien, et rédige la suite d’Errances.

Lien vers la maison d’édition : https://www.prisedeparole.ca/titres-livre?isbn=9782897443566

Nancy Vickers, Capharnaüm, Éditions David

Elsa est une femme étonnante qui aime plus que tout les araignées et les objets hétéroclites. Dès l’enfance, et jusqu’à sa mort, elle accumule toutes sortes d’objets trouvés, achetés ou même fabriqués sur mesure pour elle, objets qui finissent par encombrer sa maison à un point tel qu’elle en devient insalubre. Cette manie nuit à toutes les relations interpersonnelles d’Elsa : avec sa mère, qui l’expulse de la maison familiale ; son mari, qui la quitte ; sa fille, qui est prise en charge par ses beaux-parents, et ainsi de suite. Sa tendance à l’accumulation la mène à faire une série de rencontres avec des personnages, surtout féminins, tous plus singuliers les uns que les autres.

Établie à Ottawa depuis plus de quarante ans, Nancy Vickers a publié de nombreux romans et contes, dont les univers se trouvent à la frontière du fantastique, du gothique et de l’érotisme. Fascinée par les accumulateurs compulsifs, mieux connus sous le nom de hoarders, la romancière explore ici, dans un récit déjanté, ce syndrome de Diogène qui mène les personnes qui en sont atteintes au pire désordre, voire à la folie.

Lien vers la maison d’édition : https://editionsdavid.com/livres/fiche-livre/?titre=capharna%C3%BCm-&ISBN=9782895978350

Finalistes du Prix du livre d’enfant Trillium

Pierre-Luc Bélanger, Dany à la dérive, Éditions David

Franco-Ontarien par son père et Haïtien par sa mère, Dany Beauregard se considère trop noir pour les Blancs, trop clean pour les drogués, pas assez sportif pour les athlètes, pas assez talentueux pour les artistes, pas assez beau pour les filles, donc, toujours Trop Ou Pas Assez : TOPA. C’est le surnom dont il s’est affublé.

Il se découvre tout de même deux passions : les tatouages et la voile. Pour s’offrir les uns et s’initier à l’autre, il promène des chiens, lave la vaisselle et tient compagnie à Derek, un adolescent en chaise roulante, qui, lui aussi, connaît la solitude.

Déterminé à trouver un sens à sa vie et à s’épanouir, il attend juste la fin de son secondaire pour mettre les voiles, au sens propre comme au figuré. Direction : Miami. Emploi : équipier sur un quillard. Objectif : réaliser ses rêves et devenir celui qu’il a toujours voulu être.

Dans cette aventure enlevante et inspirante, Pierre-Luc Bélanger fait valoir l’importance d’ignorer le regard des autres et de suivre plutôt le chemin tracé par ses passions, sans jamais y renoncer.

Né à Ottawa, Pierre-Luc Bélanger a fait ses études à l’Université d’Ottawa où il a terminé un baccalauréat en lettres françaises et en histoire, avant de compléter une maîtrise en leadership en éducation. Depuis, il est enseignant de français au secondaire et conseiller pédagogique en littératie dans un conseil scolaire à Ottawa. Dany à la dérive est son cinquième roman pour ados.

Publisher Link: https://editionsdavid.com/livres/fiche-livre/?titre=dany-a-la-derive&ISBN=9782895977766

Hélène Koscielniak, Mégane et Mathis, Éditions David

Quelle est donc cette « Menace » qui terrorise Mégane ? Mathis ne comprend plus sa jumelle. Pourquoi refuse-t-elle de manger ? Selon leur père, elle ne pèse pas plus qu’un p’tit oiseau. Une psychothérapeute saura-t-elle l’aider ? Ou encore les confidences de Jerzy, son petit ami, lui porteront-elles secours ?

Dès le début du roman, nous comprenons que Mégane souffre d’un trouble du comportement alimentaire complexe, mais ce qui se cache derrière la « Menace » nous est inconnu et nous tiendra en haleine. Parviendra-t-elle à vaincre ce qu’elle perçoit comme un danger ?

Sans jamais tomber dans la morale ou le didactisme, Hélène Koscielniak aborde, avec franchise et délicatesse, les différentes facettes de l’anorexie tout en faisant voir les conséquences de ce trouble psychique sur l’adolescente et son entourage.

Résidente de Kapuskasing, Hélène Koscielniak est une romancière prolifique, dont l’œuvre romanesque est une des plus importantes en Ontario français. Lauréate de nombreux prix littéraires, elle a publié plusieurs romans aux Éditions L’Interligne, notamment Marraine, Filleul, Frédéric et Génération sandwich.

Lien vers la maison d’édition : https://editionsdavid.com/livres/fiche-livre/?titre=megane-et-mathis&ISBN=9782895978411

Michèle Laframboise, Le secret de Paloma, Éditions David

Trappée sur une planète où la pression de l’air chute de façon draconienne après le coucher du soleil, une colonie humaine survit tant bien que mal derrière un rideau hermétique.

Quand Alouette découvre dans le désert le corps de sa meilleure amie, tout le monde déplore ce qui a toute l’apparence d’un suicide. Rongée par la culpabilité, la jeune fille veut savoir ce qui a bien pu pousser la riante Paloma à partir vers les dunes. Une peine d’amour ? Une dispute ? Or, le journal intime qui pourrait livrer ces réponses a disparu.

La mort de son amie aurait-elle un lien avec l’orbite du Troll, une comète malfaisante dont la traîne bombarde la planète de météorites ? Ce que découvrira Alouette chamboulera à jamais la colonie…

À la fois oppressant et enlevant, Le secret de Paloma pose la question de la responsabilité, des secrets trop lourds à partager, de l’amitié et du pardon dans une société en mode de survie.

Michèle Laframboise vit à Mississauga, dans le sud de l’Ontario, où elle partage son temps entre le dessin, l’écriture et sa famille. De formation scientifique, elle s’est imposée comme auteure de science-fiction, en concoctant, à la plume ou au pinceau, des intrigues captivantes se déroulant dans des mondes empreints de mystère. Elle a publié à ce jour une vingtaine de romans et d’albums de BD ainsi que de nombreuses nouvelles, lui ayant valu plusieurs distinctions et prix littéraires.

Lien vers la maison d’édition : https://editionsdavid.com/livres/fiche-livre/?titre=le-secret-de-paloma&ISBN=9782895977827

Finalistes du Prix littéraire Trillium en langue anglaise

Charlie Angus, Cobalt: Cradle of the Demon Metals, Birth of a Mining Superpower, House of Anansi Press

Le monde a désespérément besoin de cobalt. S’il alimente la prolifération des technologiques propres et numériques, ce « métal démoniaque » a un présent terrifiant et un passé agité.

La quête moderne de cobalt a ramené des investisseurs à Cobalt, une petite ville du Nord du Canada à l’histoire aussi sombre et mouvementée que celle du métal démoniaque dont elle tire le nom.

La ruée vers les mines de Cobalt au début du vingtième siècle a été présentée comme une aventure coloniale, mais les peuples autochtones se livraient déjà au commerce des métaux de la région depuis deux mille ans. Les événements qui s’y sont produits – le vol des terres autochtones, l’exploitation d’une main-d’œuvre multiculturelle et la destruction du milieu naturel – ont établi un modèle d’extraction de ressources qui a été exporté dans le monde entier.

Charlie Angus replace l’histoire complexe et intersectionnelle de Cobalt dans un contexte international plus large – depuis les conquistadors, la conquête de l’Ouest et la ruée vers l’or jusqu’aux luttes qui se déroulent aujourd’hui en République démocratique du Congo. Il montre comment Cobalt a mis le Canada sur la voie qui lui a permis de devenir la principale superpuissance minière au monde.

Charlie Angus est le député de Timmins-Baie James depuis 2004. Il est l’auteur de huit livres sur le Nord, les questions autochtones et la culture minière, dont l’ouvrage primé Children of the Broken Treaty. Il est également le chanteur principal du groupe de musique country alternative Grievous Angels, finaliste aux prix JUNO. Charlie Angus et sa femme, l’auteure Brit Griffin, ont élevé leurs trois filles sur un site minier abandonné à Cobalt, en Ontario, qui ressemble à un château des croisades.

Lien vers la maison d’édition : https://houseofanansi.com/products/cobalt?_pos=1&_sid=f8dccf144&_ss=r

Cliff Cardinal, William Shakespeare’s As You Like It, A Radical Retelling, Playwrights Canada Press

Le titre de la pièce de William Shakespeare, As You Like It (Comme il vous plaira), comporte un double sens qui suggère de manière taquine qu’elle peut plaire à tous les goûts. Mais est-ce bien possible? Pour le découvrir, Cliff Cardinal, créateur autochtone et provocateur culturel, livre cette revisite subversive du classique du Barde. Entre humour paillard, sujets difficiles et émotion brute, l’auteur n’hésite pas à défier les sensibilités délicates.

Cliff Cardinal (Stitch, Huff et Cliff Cardinal’s CBC Special) est né dans la réserve indienne de Pine Ridge et a étudié la dramaturgie à l’École nationale de théâtre du Canada. Il est artiste associé à VideoCabaret, où il monte ses nouvelles œuvres.

Lien vers la maison d’édition : https://www.playwrightscanada.com/Books/W/William-Shakespeare-s-As-You-Like-It-A-Radical-Retelling

Kathy Friedman, All the Shining People, House of Anansi Press

Douze histoires délicieusement écrites décrivant la quête de liens humains et la tentative d’intégration de personnes qui vivent loin de chez elles.

All the Shining People aborde la migration, la diaspora et l’appartenance au sein de la communauté juive sud-africaine de Toronto, dont les membres doivent gérer les hiérarchies oppressives qui les séparent et les liens qui les unissent. En quête d’appartenance, les personnages du livre – parmi lesquels une femme modèle vivant qui arpente les rues à la recherche de son amant, une femme confrontée aux secrets de son passé dans la nouvelle Afrique du Sud et un homme aux prises avec l’héritage de son père, ancien prisonnier politique – aspirent à des relations authentiques rappelant le chez-soi qu’ils ont laissé derrière eux. Centré sur la famille, la culture et l’identité, All the Shining People saisit les expériences des immigrants et des étrangers avec honnêteté, subtilité et une profonde sympathie.

Kathy Friedman a émigré d’Afrique du Sud vers la banlieue de Toronto avec sa famille, à l’âge de cinq ans. Après des études de création littéraire à l’Université de la Colombie-Britannique et à l’Université de Guelph, elle a été finaliste du prix Bronwen Wallace RBC pour auteur de la relève (RBC Bronwen Wallace Award for Emerging Writers) de la Société d’encouragement aux écrivains du Canada. Ses œuvres sont parues dans des revues comme Grain, Geist, PRISM international, Canadian Notes & Queries et The New Quarterly. Kathy Friedman enseigne la création littéraire à l’Université de Guelph et est cofondatrice et directrice artistique de InkWell Workshops. Elle vit à Toronto.

Lien vers la maison d’édition : https://houseofanansi.com/products/all-the-shining-people

Emma Healey, Best Young Woman Job Book: A Memoir, Random House Canada / Penguin Random House Canada

Dans ce récit empreint d’humour ironique, d’inventivité et d’une honnêteté implacable, l’auteure relate les efforts déployés pour gagner sa vie sans compromettre sa vérité.

Emma Healey aspire simplement à devenir écrivaine, mais cela s’apparente davantage à un parcours d’obstacles qu’à un travail, et rien ne lui est offert gratuitement. Elle exerce son premier emploi précaire dès l’adolescence lorsque sa mère, comédienne et dramaturge, lui fait découvrir le rôle de « patiente simulée », qui consiste à feindre d’être malade pour servir de mannequin d’entraînement vivant aux étudiantes et étudiants en médecine. À l’université, elle s’inscrit à un programme de création littéraire, cultivant son intérêt de poétesse pour la langue tout en apprenant des leçons sur le monde littéraire qui ont plus à voir avec la survie qu’avec l’art. Jusqu’à ses 30 ans, Emma Healey rédige des manuels de logiciels pour le premier producteur mondial de pornographie en ligne, s’essaie avec brio au référencement naturel pour une entreprise de marketing dirigée depuis une chambre par deux frères passionnés de Phish, échappe de peu à la mort alors qu’elle est assistante de recherche pour une dramatique télévisée, et travaille de nuit en tant que sous-titreuse d’émissions télévisées diffusées en journée. Chemin faisant, entre applications de rencontres, relations tumultueuses et évolution personnelle, commençant peu à peu à se faire confiance, elle écrit ses premiers essais personnels rémunérés – et se retrouve embarquée dans une économie du contenu qui brouille encore plus les frontières entre l’exercice d’un travail quotidien et la création artistique.

En décrivant les différents emplois tout à fait étranges qu’elle a exercés, qui sont tous à la fois proches et si douloureusement éloignés du travail auquel elle aspire réellement, la poétesse et essayiste Emma Healey donne un instantané singulier de l’économie à la demande qui est aussi une méditation intemporelle sur l’identité, les valeurs et le langage. Pour une écrivaine qui essaie de payer ses factures, la vie peut s’apparenter à un ouvrage inachevé.

Emma Healey a publié deux recueils de poésie, Begin with the End in Mind et Stereoblind. Ses poèmes et essais sont parus dans le Los Angeles Review of Books, The FADER, The Hairpin, Real Life, le National Post, le Globe and Mail, le Toronto Star, The Walrus, Toronto Life, Canadian Art, Raptors HQ et de nombreux autres médias. Ancienne critique de poésie au Globe and Mail, Emma Healey contribue régulièrement au blogue musical Said the Gramophone. Après avoir remporté le prix Irving Layton pour la création littéraire (Irving Layton Award for Creative Writing) en 2010 et en 2013, elle a été sélectionnée pour les Prix du magazine canadien en 2015 et a été finaliste du prix K.M. Hunter (K.M. Hunter Artist Award) en 2016.

Lien vers la maison d’édition : https://www.penguinrandomhouse.ca/books/573080/best-young-woman-job-book-by-emma-healey/9780735275003

Stuart Ross, The Book of Grief and Hamburgers, ECW Press

La méditation poignante d’un poète canadien apprécié du public sur notre condition mortelle.

Un ami écrivain a un jour fait remarquer à Stuart Ross que chaque fois qu’il abordait un sujet lourd et « concret » dans un poème, il faisait inévitablement apparaître un hamburger en guise de soulagement comique. Dans cette œuvre hybride tenant à la fois de l’essai, du mémoire et de la méditation poétique, Stuart Ross écarte l’assiette pleine de burgers pour se débattre avec ce que cela signifie de faire le deuil des personnes que l’on aime et de continuer à vivre malgré l’accumulation des pertes. Écrit pendant la deuxième vague de la pandémie de COVID-19, peu après le décès subit de son frère qui a fait de lui le dernier membre de sa famille encore en vie et alors qu’un diagnostic désastreux l’obligeait à anticiper la mort de son ami le plus proche, cette méditation sur la condition mortelle – une sorte de Shiv’ah littéraire – est son livre le plus personnel à ce jour. Plus qu’un catalogue de pertes, The Book of Grief and Hamburgers est un émouvant acte de résistance contre l’anéantissement de soi et une tentative désespérée d’intégrer tous les aspects positifs de ses relations avec les personnes qui lui sont les plus chères.

Stuart Ross est l’auteur de 20 ouvrages de fiction, recueils de poésie et essais. Il a remporté le prix du festival de Harbourfront (« Harbourfront Festival Prize ») en 2019, le prix littéraire juif canadien pour une œuvre de poésie (« Canadian Jewish Literary Award for Poetry ») en 2017 et le prix ReLit pour un recueil de nouvelles (ReLit Award for Short Fiction) en 2010. Ses œuvres ont été traduites en nynorsk, en français, en espagnol, en estonien, en slovène et en russe. Stuart Ross vit à Cobourg, en Ontario.

Lien vers la maison d’édition : https://ecwpress.com/products/book-of-grief-and-hamburgers

Finalistes du Prix de poésie Trillium en langue anglaise

Madhur Anand, Parasitic Oscillations, McClelland & Stewart / Penguin Random House Canada

Un nouveau recueil de poésie étonnant qui examine divers aspects de la vie et de la pratique d’une poétesse scientifique à l’ère de l’effritement de l’Anthropocène.

Les poèmes du deuxième recueil de Madhur Anand interrogent l’inévitabilité de la variation cyclique indésirable causée par la rétroaction dans les dispositifs d’amplification de la poésie et de la science.

Plusieurs courants interagissent : le propre travail de la poétesse, entre arts et sciences, le mélange des cultures nord-américaine et indienne, ainsi que l’examen des environnements contemporains à travers le prisme des effets retardateurs du passé. Avec pour toile de fond une lecture attentive de The Nests and Eggs of Indian Birds (1889), de A.O. Hume, les relations anticoloniales, intertextuelles, féministes, électroniques et diasporiques sont examinées dans le contexte d’un effondrement écologique sans précédent. Dans ce recueil, bien qu’ils ne soient généralement plus des sujets directs de métaphores et qu’ils conservent plutôt un caractère étrange, parfois silencieux, comme une sorte de capacité menaçante et vagabonde, les oiseaux restent toutefois des signes avant-coureurs de découverte et d’espoir.

Fluctuant entre des hauts et des bas extrêmes, tant sur le plan émotionnel qu’environnemental, tout en abordant une myriade de dilemmes philosophiques et éthiques, Parasitic Oscillations est une œuvre instructive, inspirante et profondément magnifique qui informe autant qu’elle interroge.

Madhur Anand a publié en 2020 son premier ouvrage en prose, This Red Line Goes Straight to Your Heart, qui a remporté le Prix littéraire du Gouverneur général dans la catégorie Essais. Son premier recueil de poésie, A New Index for Predicting Catastrophes (2015), a été finaliste du Prix de poésie Trillium, a été classé parmi les dix recueils de poésie les plus novateurs de tous les temps par Radio-Canada et a fait l’objet d’une critique élogieuse dans Publishers Weekly. Parasitic Oscillations, son deuxième recueil de poésie paru en 2022, a connu un succès international et a été désigné par Radio-Canada comme le « meilleur choix » pour une œuvre de poésie au printemps. Madhur Anand enseigne l’écologie et la durabilité à l’Université de Guelph, où elle a été nommée première directrice du Guelph Institute for Environmental Research.

Lien vers la maison d’édition : https://www.penguinrandomhouse.ca/books/673667/parasitic-oscillations-by-madhur-anand/9780771099410

Laurie D. Graham, Fast Commute, McClelland & Stewart / Penguin Random House Canada

Cette complainte concerne les lieux en mutation, là où le développement industriel, commercial ou suburbain gagne du terrain ou envahit l’espace. De l’autoroute 401 à Refinery Row, à l’est d’Edmonton, en passant par le lac Ontario et la rivière Fraser, ce long poème s’attaque aux structures qui perpétuent l’injustice écologique et propose de nouvelles formes d’expression fondées sur le respect de la flore, de la faune, de l’eau, de la terre et de l’air. L’œuvre se débat également avec l’impossibilité de tenir un discours éthique sur « l’environnement » en tant que colon vivant et bénéficiant de la volonté de destruction qui se conjugue si souvent au nationalisme.

En suivant le tracé des routes et les limites physiques des terrains, Fast Commute existe à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des registres dissociatifs du colonialisme et du capitalisme. Cet ouvrage absolument captivant permet d’appréhender les formes de vie non humaines, d’en apprendre plus à leur sujet et de vivre en harmonie avec elles, tout en commençant à gérer le sentiment de perte à grande échelle.

Laurie D. Graham a grandi sur le territoire du Traité n° 6 (Sherwood Park, en Alberta). Elle vit actuellement à Nogojiwanong, sur le territoire des Anishinabés/Mississaugas (Peterborough, en Ontario), où elle exerce les professions d’écrivaine, de rédactrice et d’éditrice de la revue Brick. Son premier ouvrage, Rove, a été retenu en sélection finale du prix Gerald Lampert Memorial (« Gerald Lampert Memorial Award »), qui récompense le meilleur premier recueil de poésie publié par une Canadienne ou un Canadien. Son deuxième livre, Settler Education, a été finaliste du Prix de poésie Trillium de l’Ontario. Laurie D. Graham a été retenue en sélection finale du prix de poésie de Radio-Canada (« CBC Poetry Prize ») et a remporté le prix de poésie Thomas Morton (« Thomas Morton Poetry Prize »). Certains de ses poèmes sont parus dans l’anthologie Best Canadian Poetry. Sa famille maternelle, originaire d’Ukraine et de Pologne, a émigré aux environs de Derwent, en Alberta, tandis que sa famille paternelle a quitté l’Irlande du Nord et l’Écosse pour s’établir à Semans, en Saskatchewan. Son histoire au Canada remonte à près d’un siècle.

Lien vers la maison d’édition : https://www.penguinrandomhouse.ca/books/672048/fast-commute-by-laurie-d-graham/9780771051975

Sanna Wani, My Grief, the Sun, House of Anansi Press

Dans les poèmes de Sanna Wani, chaque vers est une ode et une élégie. Le corps est la page, le temps, un ami et chaque voix, une âme. Ces poèmes éminemment politiques, souvent empreints de magie et d’intimité, abordent toutes sortes de sujets allant de Princesse Mononoké, le film d’animation de Hayao Miyazaki sorti en 1997, aux études orientalistes allemandes sur les débuts de l’Islam. Du concret à la confession, de l’exégèse à l’effacement, de la rivière Missinnihe, au Canada, aux montagnes Zabarwan, au Cachemire, My Grief, the Sun défait les genres, prête une oreille attentive à la respiration de la planète, réfléchit à l’altérité infinie et indicible, et promet assez de joie et de chagrin pour continuer à grandir.

Sanna Wani aime les marguerites. Ses œuvres sont parues dans la revue Brick, la série Poem-A-Day (poets.org) et l’anthologie Best Canadian Poetry 2020. Sanna Wani partage sa vie entre Mississauga, en Ontario, et Srinagar, au Cachemire. My Grief, the Sun est son premier recueil de poésie.

Lien vers la maison d’édition : https://houseofanansi.com/products/my-grief-the-sun