Page 12 - Trillium Book Awards 2021, ONTARIO CREATES
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Prix de poésie Trillium
Finaliste
Jody Chan
sick
Black Lawrence Press
Jody Chan interroge : « avez-vous déjà surpris vos blessures intimes blotties dans un chant / composé par une autre personne? » À la fois instrument thérapeutique et musical, sick a révélé une délicatesse dont je n’avais pas conscience avant de lire ces poèmes et de comprendre leur « sobre magie. » La plume de Jody Chan ébauche un paysage dans lequel je me replonge pour me retrouver. Quelle chance nous avons d’être là et de pouvoir lire ces écrits qui nous invitent à la « bienveillance, et à ne plus nous soumettre à la peur ». Un présent merveilleux, inestimable. —Yujane Chen
Attendez-vous à être surpris, émus à chaque phrase, chaque page de ce premier recueil, une entrée en scène magistrale — ici, l’histoire, la beauté, la violence et le deuil s’entrechoquent au fil des poèmes. Jody Chan accomplit un travail novateur et dépeint avec une minutie singulière l’universalité de la condition humaine. À lire, absolument. —Erica Dawson
À travers sick, Jody Chan ausculte la thématique de la perte grâce à une prose impeccable et étourdissante, déroulant poème après poème une douce férocité. Dans ces pages, le vide devient
force créatrice, tout y est si ténu – ce membre fantôme, dont la douleur concomitante est décrite avec une précision chirurgicale, dans les moindres nuances. Purement hypnotique. Si le deuil, ce « fantôme insatiable », et ses innombrables injonctions se font l’antienne de ce recueil, Jody Chan proclame, « ceci est une histoire d’amour ceci est une histoire d’amour ceci est une histoire d’amour. » —Jay Ward
Jody Chan est une personne de lettres, architecte de sa communauté, adepte du tambour taiko, et thérapeute en devenir, et vit à Toronto. Responsable de la collection poésie auprès de la maison d’édition Hematopoeisis, Jody Chan a participé aux ateliers de la fondation VONA en 2017, est membre du collectif Winter Tangerine Workshops et a remporté le concours de poésie organisé par la revue Third Coast en 2018. Son premier livret de poèmes a été publié par Damaged Goods Press. Sélectionnés pour le Pushcart Prize, ses textes sont parus dans BOAAT, Looseleaf Magazine, Nat. Brut ou encore The Shade Journal. On peut les retrouver en ligne sur le site http://www.jodychan.com, ainsi que dans les librairies ou les parcs canins.
Commentaires du jury : Lire sick de Jody Chan, c’est un peu comme découvrir une lettre d’amour tatouée de l’autre côté de son propre cœur. En lisant « oui tu peux avoir ma tête si / tu prends ce qu’il s’y passe », nous voilà poussés à faire nôtre cette voix lyrique comme lorsqu’on accueille un ami, comme
un « sol se souvenant / d’un crâne ». Le lecteur côtoie tour à tour la terre du cimetière, Sephora, des paysages urbains, Teresa Teng, des pissenlits, l’infraction et le triptyque « fille/oiseau/garçon ».
Ces vers reflètent l’instantanéité de solides liens de parenté et de symptômes collectifs, dans un style empreint d’une espérance tendre, queer et irrépressible.
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